Explorez une approche novatrice dans le monde de l’investissement : le financement participatif immobilier ou encore le « crowdfunding ». Au cœur de cet article, plongez dans cette tendance émergente offrant des opportunités uniques.
Avec des taux d’intérêt historiquement bas, l’immobilier suscite l’engouement des épargnants français. Seulement, réunir l’apport initial ou décrocher un prêt n’a rien d’évident, surtout pour un primo-accédant. Heureusement, le financement participatif immobilier ouvre une brèche en mettant directement en relation des porteurs de projets immobiliers avec des particuliers prêts à investir. Moyennant quelques milliers d’euros, ces derniers perçoivent des intérêts annuels élevés en finançant la construction ou la rénovation d’actifs concrets. Accessible aux petits budgets, ce placement innovant a le vent en poupe depuis quelque temps. Mais soyons clairs : des risques existent.
Toutefois, avant de vous lancer, il est donc primordial de comprendre le fonctionnement du financement participatif immobilier et de prendre certaines précautions élémentaires. Dans cet article, nous faisons un tour d’horizon sur ce nouveau mode d’investissement.
Comment fonctionne le financement participatif immobilier ?
Le principe du financement participatif immobilier est assez simple. À partir des plateformes en ligne spécialisées, des promoteurs immobiliers présentent leurs projets de construction ou de rénovation d’immeubles aux potentiels investisseurs particuliers. Il peut s’agir :
- de programmes neufs comme des résidences étudiantes ;
- d’EHPAD ;
- de résidences services seniors ou touristiques.
Les projets présentés par les promoteurs peuvent également concerner la rénovation d’immeubles de bureaux ou de commerces en pied d’immeubles à transformer en logements.
Plutôt que de faire appel uniquement aux banques, le porteur de projet fait appel à une multitude de particuliers pour boucler son budget. Ces investisseurs lui prêtent de l’argent sous forme d’obligations pour une durée déterminée à l’avance (en général 2 à 3 ans). En échange de ce prêt, ils perçoivent des intérêts annuels attractifs. Ces intérêts peuvent aller de 8 à 10 %. De plus, à la fin du projet, ils récupèrent le capital initialement investi.
Par ailleurs, les sommes investies peuvent varier généralement de 1 000 euros à quelques dizaines de milliers d’euros. À noter qu’il est possible de sortir du projet avant le terme en revendant ses obligations à d’autres investisseurs.
Du côté du promoteur, le financement participatif lui permet de lever des fonds plus rapidement qu’avec un emprunt bancaire classique. Les taux sont aussi généralement plus avantageux. Enfin, cela élargit sa base d’investisseurs avec des particuliers qui croient au projet. Il doit cependant prévoir des frais de commission pour la plateforme d’intermédiation qui tournent autour de 5 % du montant levé.
Voilà ainsi présenté le mode de financement participatif immobilier. Il est en plein essor en France, dans de nombreux pays européen et en Amérique grâce au digital et à son taux relativement bas.
Quels sont les avantages du financement participatif immobilier ?
Le financement participatif immobilier présente plusieurs atouts non négligeables. Ce qui explique son succès grandissant auprès des épargnants français. Pour commencer, ce mode de placement est très accessible. Tout particulier peut y accéder avec des tickets d’entrée généralement autour de 1 000 euros. C’est idéal pour les investisseurs disposant de petits budgets, notamment les jeunes actifs qui peuvent ainsi facilement se constituer un début de portefeuille. À titre de comparaison, acquérir un appartement nécessite de mobiliser des sommes bien plus importantes.
En outre, le financement participatif innove aussi par sa simplicité et sa rapidité de souscription. Quelques clics sur Internet suffisent pour choisir un projet immobilier et investir instantanément avec sa carte bancaire. Pas besoin de se déplacer chez son banquier ni de signer interminables papiers.
Côté rendement, les taux proposés sont également très attractifs. Comptez en moyenne 8 à 10 % d’intérêts annuels, soit largement plus qu’un Livret A ou un fonds en euro d’assurance-vie. À travers le financement participatif immobilier, vous avez de quoi booster la rentabilité de votre épargne. Certes, ce placement comporte certains risques, mais son couple rendement/risque demeure intéressant.
Enfin, en plus des gains financiers, le financement participatif immobilier procure la satisfaction de contribuer concrètement au développement de projets locaux utiles, qu’il s’agisse :
- de logements ;
- d’EHPAD ;
- ou de commerces de centre-ville.
C’est pourquoi de plus en plus de Français sont séduits par cette nouvelle classe d’actifs.
Les risques pour l’investisseur débutant
Le financement participatif immobilier peut certes rapporter des rendements élevés, mais comme pour tout placement, des risques existent. Avant de vous lancer, il est indispensable d’en avoir pleinement conscience, surtout si vous débutez. Le premier risque est la défaillance du promoteur qui peut se retrouver dans l’incapacité d’honorer les intérêts promis, voire de rembourser le capital. Même si la plateforme analyse scrupuleusement chaque projet, personne n’est à l’abri d’un imprévu durant le chantier. Pour se prémunir, il vaut mieux diversifier ses investissements sur plusieurs projets à la fois.
Autre aléa possible : des retards dans les travaux entraînant un décalage du remboursement de vos fonds. Cela peut fortement impacter la rentabilité de l’opération si le versement des intérêts est également décalé dans le temps. Il est aussi primordial de bien comprendre tous les documents juridiques fournis avant de signer. Toutefois, vous pouvez vous faire accompagner par des professionnels pour éviter ou limiter les risques. En effet, si le rendement annoncé vous paraît alléchant, d’autres clauses moins visibles peuvent se révéler moins avantageuses.
Comme pour l’immobilier “physique”, n’investissez pas tous vos œufs dans le même panier et sélectionnez vos projets de manière raisonnée. Une règle d’or : ne jamais miser plus de 10 % de votre épargne sur une seule opération.
Quelques conseils pour investir et minimiser les risques
Avant de commencer, il est important de noter qu’un accompagnement par des professionnels du financement participatif immobilier peut être nécessaire. Cependant, les conseils donnés dans cet article pourront vous aider à plusieurs niveaux.
Tout d’abord, prenez le temps d’analyser en profondeur chaque projet présenté sur les plateformes. Lisez attentivement le business plan et épluchez les composantes financières comme la rentabilité prévisionnelle ou le taux de défaut historique du promoteur. Pour vous faire une idée plus tangible, n’hésitez pas à vous rendre sur place constater l’avancée concrète du chantier.
Ensuite, faites jouer la complémentarité en associant financement participatif et crowdlending. En d’autres termes, empruntez vous aussi de l’argent aux particuliers pour le réinvestir dans un projet immobilier qui vous plaît. Cela permettra de limiter vos fonds propres engagés, néanmoins, si vous le faites mal, vous risquez d’augmenter vos dettes.
Troisième réflexe essentiel : il faut diversifier vos investissements sur plusieurs projets afin de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier. En effet, personne n’est à l’abri d’un imprévu. Et il est plus prudent de miser sur une dizaine d’opérations simultanément. Adopter ces stratégies vous permettra pleinement de profiter des rendements attractifs du financement participatif immobilier sans subir trop durement les aléas possibles.
Conclusion
Grâce aux plateformes digitales, investir une petite somme dans un projet immobilier n’a jamais été aussi simple. En quelques clics depuis son canapé, tout épargnant peut espérer des rendements jadis réservés à une élite. Cependant, derrière ses aspects innovants et ses taux attractifs, le financement participatif immobilier renferme aussi des risques qu’il ne faut pas négliger. Pour profiter des avantages de ce placement tout en dormant sur ses deux oreilles, mieux vaut adopter les bonnes pratiques. Bien que récent, le financement participatif immobilier a déjà fait ses preuves et constitue une opportunité en or pour dynamiser son épargne.